La récupération de l’eau de pluie possède de multiples avantages. Ce système se révèle simple à mettre en place pour qui dispose d’un jardin. L’utilisation de l’eau, certes non potable, assure un gain économique autant qu’écologique. Une cuve, un réservoir ou une citerne suffisent pour assurer la collecte des eaux qui ne seront pas évacuée. Pour l’installation d’un récupérateur d’eau dans sa maison, il est nécessaire d’en comprendre le fonctionnement. Le choix du stockage hors sol ou enterré reste ensuite à décider. Les usages de consommation des eaux pluviales demandent à être respectés.
Comment fonctionne un système de récupération des eaux ?
Le principe paraît évident. L’eau de pluie tombant du toit, une installation adéquate à l’extérieur de sa maison ou de son bâtiment permet sa récupération. Pour ce projet, certaines normes doivent être suivies.
Le principe de la collecte des eaux pluviales
Après sa chute sur le toit, l’eau de pluie est canalisée vers les gouttières de la maison. Elle se dirige ensuite dans les tuyaux de descente avant de se répandre sur le sol. Les techniques de récupération consistent à placer une cuve avant son arrivée dans le jardin. Une petite grille fait office de filtre. Les saletés s’y trouvent bloquées, ce qui assure une certaine qualité à l’eau. Ainsi, les eaux de pluie peuvent s’accumuler dans la cuve. La distribution s’utilise uniquement pour un usage extérieur. Un réseau approprié peut aussi être installé pour une consommation dans la maison. Un traitement spécifique devra alors être respecté.
Une réglementation à connaître
Selon l’article 641 du Code civil, tout propriétaire est autorisé à user et disposer de ses eaux pluviales pour un usage personnel. Certaines conditions doivent cependant être remplies. La consommation de l’eau est interdite. Avec une cuve extérieure, l’eau tombée du toit peut servir à l’arrosage du jardin. Aucune déclaration légale préalable n’est demandée. Son usage à l’intérieur d’une maison est interdit si l’eau contient de l’amiante ou du plomb. Une déclaration d’usage à la mairie est obligatoire si l’installation est ensuite raccordée au réseau d’assainissement collectif. Pour la sécurité de tous, une plaque signalant que l’eau est non potable doit être apposée au robinet.
L’installation du récupérateur d’eau de pluie
La première étape consiste à sélectionner son équipement. L’installation d’une cuve à l’extérieur est simple. La mise en oeuvre d’une citerne enterrée est plus complexe, mais assure une distribution plus importante. Les prix varient en fonction des volumes des espaces de stockage.
La cuve hors sol
La pluie tombe sur les toitures des maisons, puis se dirige dans les gouttières. Placée contre le mur de la maison, la cuve extérieure dite hors sol intercepte l’eau qui parcourt le tuyau de descente. L’embouchure de la cuve s’y intègre. Des systèmes de filtrage doivent empêcher les éventuels détritus d’y tomber. La cuve peut contenir entre 100 et 500 litres d’eau. Cela contribue à un arrosage régulier du jardin et au lavage de sa voiture. La distribution de l’eau est assurée par un robinet. Un nettoyage une à deux fois par an suffit pour son bon entretien.
La citerne enterrée dans le jardin
Plus complexe, le réservoir enterré permet un stockage de l’eau important. La taille de la citerne est calculée en fonction de :
- la surface de la toiture ;
- le niveau de pluviométrie dans sa région ;
- l’usage prévu pour sa consommation ;
- la surface envisagée pour l’arrosage ;
- l’autonomie en jours désirée ;
- le nombre de personnes au foyer.
Les gouttières amenant les eaux pluviales des toitures doivent converger au même endroit. Cela permet un volume plus important d’eau stockée. Ces citernes peuvent contenir jusqu’à 10 000 litres d’eau. Un système de filtration performant doit être mis en place pour une utilisation à l’intérieur des bâtiments. Une pompe sert à propulser l’eau de pluie, par les tuyaux. Les eaux sont alors conduites vers les points de puisage. Leur gestion s’effectue depuis une station de pilotage. Une pompe électrique permet une pression raisonnable.
Par la suite, un entretien régulier est à organiser. Les filtres ont besoin d’être nettoyés et la cuve nécessite une désinfection tous les ans. Le réseau de distribution des eaux de pluie et ceux de ville sont tenus d’être bien distincts.
Quels usages pour les eaux pluviales ?
Concernant l’utilisation d’une cuve hors sol, cette technique permet :
- l’arrosage des espaces verts ;
- le lavage de la voiture, des accessoires de jardin.
L’eau collectée dans un réservoir enterré peut servir :
- au lavage et à l’entretien des sols ;
- à alimenter la chasse d’eau ;
- pour le lave-linge sous réserve de l’installation d’un dispositif de traitement de l’eau.
Une utilisation pour d’autres usages nécessite de purifier l’eau très efficacement. L’eau étant non potable, un processus de filtration performant est incontournable. Le service de professionnels devient alors indispensable. Une analyse approfondie des eaux doit être effectuée. Le prix en est assez onéreux. Il est nécessaire d’en calculer les coûts et bénéfices gagnés. Ce système s’avère très écologique.