Un toit végétalisé, appelé aussi toit vert ou éco-toit, est la conception d’un écosystème sur la toiture d’une habitation. Écologique, cet aménagement offre de nombreux atouts. La toiture végétalisée possède d’évidents avantages esthétiques, écologiques et pratiques. Dans ce guide, nous vous expliquons l’intérêt d’une toiture végétalisée, ses différents types, mais aussi ses limites.
Toiture végétalisée : pourquoi et comment ?
Un toit végétalisé regroupe un ensemble de plantes et végétaux qui ne requièrent que très peu d’entretien, comme :
- Le gazon ;
- Le sédum, une plante vivace ;
- Les aromatiques résistants à la sécheresse (comme l’origan, la ciboulette ou le thym) ;
- Les végétaux couvre-sol ;
- Les graminées ;
- Les cactus et plantes grasses, dans les régions méditerranéennes.
Ces plantes et végétaux doivent pouvoir se développer pratiquement seuls, sans nécessiter de soins particuliers. Leurs besoins en eau et en humidité devront être principalement couverts par les précipitations.
Les intérêts d’une toiture végétalisée
En plus d’apporter de la fraîcheur et de la verdure en milieu urbain, la toiture végétalisée présente l’avantage d’offrir une bonne isolation acoustique et thermique. Mais pas seulement !
Une mission écologique
Particulièrement développé dans les pays nordiques, dont les Pays-Bas et l’Allemagne, l’éco-toit arrive progressivement dans le reste de l’Europe. Ce procédé écologique participe à la protection de la nature. Il permet de créer un écosystème autonome qui sert à préserver la biodiversité. Il condense les pollens et régule l’hygrométrie, ce qui a des effets positifs sur le climat. La toiture végétalisée améliore aussi la qualité de l’air, en entraînant une baisse significative du taux de CO2.
Elle permet également de réintroduire les abeilles, indispensables au bon développement de notre écosystème, en zone urbaine.
Un atout esthétique
Le toit végétal permet à l’habitat de se fondre dans le décor. Particulièrement plébiscité dans les campagnes, il se développe aussi de plus en plus en milieu urbain pour ses effets bénéfiques sur le bien-être des habitants et l’écologie. Visuellement, le toit végétalisé est aussi plus esthétique que les revêtements classiques, comme les tuiles ou ardoises.
Une bonne protection
Agrémenter votre toit de végétaux ne présente pas seulement des atouts écologiques et esthétiques. Plus durable, la toiture végétalisée offre aussi une meilleure protection contre les variations de température tout en préservant la bonne température du logement.
Une parfaite isolation
Les toitures végétalisées sont aussi plébiscitées pour leur bonne étanchéité, puisqu’elles permettent une meilleure absorption de l’eau de pluie présente sur le toit. Elles protègent la couverture du toit des rayons UV et constitue une barrière contre la pollution, les saletés, le pollen, les déchets végétaux et les excréments d’oiseaux. Elles offrent aussi une bonne isolation phonique en étouffant les sons de l’extérieur.
Une meilleure résistance
La durée de vie des toits végétalisés est plus longue que celle des toitures traditionnelles. On considère qu’elles résistent deux fois plus à l’usure du temps.
Pour optimiser l’isolation et l’étanchéité de votre toit végétal, il faudra appliquer une couche de drainage, un feutre anti-racines et utiliser un substrat assez léger.
Les trois types de toitures végétalisées
On distingue trois types de toit végétal :
- Les toitures intensives, dont l’épaisseur est comprise entre 1 et 2 mètres, et qui permettent d’accueillir des arbustes assez petits ;
- Les toitures extensives, d’une épaisseur inférieure à 15 centimètres, et qui regroupent des plantes se développant en milieu sec et qui n’ont pas besoin d’arrosage ;
- Les toitures semi-extensives, d’une épaisseur de 15 centimètres, et qui peuvent accueillir des végétaux de taille moyenne, mais qui nécessitent la présence d’un système d’arrosage automatique.
Contrairement aux toits-terrasses, les toitures végétalisées ne restent accessibles que pour leur entretien.
Quels sont les inconvénients d’une toiture végétalisée ?
Très plébiscité outre-Rhin, le toit végétal peine encore à se développer en France. Il possède certaines faiblesses qui dissuadent encore les particuliers souhaitant recouvrir leur toiture de plantes ou de gazon.
Un prix élevé
Il faut compter au minimum 100 euros du mètre carré pour végétaliser une toiture, mais le coût moyen d’un toit végétal avoisine plutôt 180 euros du mètre carré. Ce prix peut varier en fonction des végétaux choisis, du revêtement étanche à poser et de la nature du substrat.
Une augmentation du poids sur la charpente
Soyez prudent si vous souhaitez végétaliser votre toiture : au plus la surface à recouvrir sera importante, au plus le poids ajouté sur votre toit sera conséquent. Faites appel à un professionnel pour vous assurer que ce type d’aménagement est possible, et qu’il ne dégradera pas votre toiture.
Sachez aussi qu’installer une toiture végétalisée sur le toit de votre maison requiert une préparation préalable. Parfois, ce type d’aménagement requiert la pose d’une charpente spécifique, capable de résister au poids généré par le substrat et les végétaux.
Un entretien fastidieux
Indispensable, l’entretien de votre toit végétal prolonge sa durée de vie et garantit sa parfaite étanchéité. Que vous ayez choisi une toiture végétalisée intensive, extensive ou semi-extensive, vous êtes dans l’obligation de l’entretenir régulièrement :
- Une fois par an : contrôle de l’étanchéité, nettoyage général et remise en état des zones sèches ;
- En période dite « de confortement » (à privilégier au printemps) : arrosage et fertilisation, traitement ou remplacement des plantes ;
- Deux à trois fois par an : nettoyage, désherbage, vérification de l’arrosage, tonte ou taille éventuelles.